- I -
Il est en Cévennes un village,
Accroché de loin il apparaît;
Datant bientôt du moyen-âge,
Il est bien petit, mais il me plaît
Avec son Eglise et son Temple
Et tous ses restants de vieux châteaux;
Il demeure encore un exemple
Des temps anciens, du temps nouveau.
- II -
Jen suis à quatre kilomètres,
Où bien sûr jallais à lécole;
Ca faisait long pour les gambettes,
Aller retour, cétait pas drôle!
Mais maintenant cest du moderne,
Finies les longues enjambées;
Ramassage de ferme en ferme,
En véhicule est assuré.
- III -
A lentrée nord de mon village,
Cest le plus beau des magasins;
Toute personne à la page,
Prend un caddie, en fait le plein.
A droite salon de coiffure,
Et sur la gauche, la "Boutique";
Ce ronflement je vous lassure,
Le menuisier dans sa fabrique.
- IV -
Si vous avez quelques malaises,
La grande plaque cest le Docteur,
Il vous mettra très vite à laise,
Cest le champion diagnostiqueur!
Mais nous voici sur la grandplace,
Avec sa Poste et son café
Cest là que tout le monde passe,
Et où se trouve le boulanger.
- V -
Plus en aval, lhôtel-restaurant,
Surplombant la Gendarmerie;
Mais en face les grand bâtiments
Sont les Ecoles et la Mairie;
Au sud-est nous trouvons encore
Forgerons, plombiers, électriciens;
Cest trois métiers qui les honorent!
Autant le fils que les deux frangins.
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- VI -
Et voici la charcuterie,
Les fricandeaux, jambons, saucissons;
Le tout est pur porc et garanti,
Produits cévenols, maison Thérond -
Le tout, "Saint-Germain-de-Calberte".
Pourquoi ce nom? Je nen sais trop rien.
En attendant la découverte,
Je vous lassure, "on y est bien".
- VII -
Nous nous trouvons à la sortie
Et voici quau bord de la route,
Une carotte, cest la Régie,
Dernier commerçant sans nul doute?...
Le tabac, journaux, la librairie,
Vous trouverez de quoi écrire;
Mais aussi de lépicerie,
Le tout servi dans un sourire!...
- VIII -
Anciens et jeunes, cest lusage,
A lheure bien courte du loisir,
Sy livrent à leurs bavardages;
Les écouter, cest un vrai plaisir!...
Ce sont des propos superflus!
Mais toujours la même rengaine;
Aussi lon appelle çà, "Lous Clus".
- IX -
Petits et gros propriétaires
Exploitent ainsi leur production;
Et les travailleurs prolétaires
Se contentent aussi de leur ration;
Il nya a point de misérables,
Guère de filous, non plus de gueux;
Pain et vin sur toutes les tables;
En somme, pas trop de malheureux.
- X -
Parfois on quitte son village,
Cest après tout, la destinée;
On est jeune, un peu volage,
Sans trop réfléchir on est allé;
Mais "Rayol" souvent cest lusage,
Après la retraite octroyée,
De revenir à son village
Et retrouver ceux quon a quittés.
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