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Les Cévennes |
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Ce fût le pays des Camisards. Les Huguenots des Cévennes portaient la chemise blanche la nuit en signe de reconnaissance doù le nom "Camisard". Mais lHistoire des Cévennes a eu ses heures sanglantes lorsque la révocation de lEdit de Nantes en 1685, provoque linterdiction de pratiquer la religion "réformée". Telles des bêtes traquées, pourchassées par les dragons du Maréchal de Villars, bergers, cardeurs de laine, ramasseurs de châtaignes, les gens du peuple prophétisent au monde "la liberté de conscience". Le relief accidenté, les montagnes et les vallées impénétrables mais familières, sont des abris naturels où se tiennent des assemblées secrètes... Quelques noms de chefs camisards : Roland, Jean Cavalier, mais aussi de martyre : Marie Durand.
Ces guerres de religions ont inspiré de célèbres écrivains, tels que J.P Chabrol, André Chamson, J. Carrière, Michel Jeury, de cinéaste:René Allio et poète: Marcel Pagès, mais aussi de villageois comme le bourgeois Durand de Massane dans son "Livre de Raison" (c'est-à-dire "livre de comptes").
Saint-Germain-de-Calberte, chef lieu de canton, vous raconte son histoire A Mialet, au Mas Soubeyran, le Musée du Désert retrace cette partie de lHistoire des Cévennes. Sur les versants : Châtaignier, majestueux et fier "Larbre à pain du Cévenol". Les châtaignes, assurèrent la subsistance quotidienne des montagnards: tout était utilisé. Les feuilles servaient de fourrage aux moutons et aux chèvres, de litière aux porcs... Le bois était employé à la fabrication des charpentes, meubles et tonneaux.Les châtaignes étaient tantôt séchées dans les "clèdes", consommées sous forme de soupe " le bajanot ", tantôt fraîches et grillées " laffachado ". Le châtaignier a régressé au profit du chêne vert, du pin maritime et en altitude du chêne blanc et du hêtre.. Quelques rares mûriers sont encore accrochés aux " bancels " (bandes de terrain aménagées sur sols pentus). Autrefois très répandu, le mûrier, arbre importé dOrient par les Croisés au XIII ème siècle, fit la prospérité des Cévennes. Il fût à ce titre surnommé " larbre dor ". Ses feuilles nourrissaient les chenilles voraces qui étaient entreposées dans des magnaneries. Après mutation des vers en cocons, accrochés sur des branches de bruyère, ils étaient alors dévidés de leur fil de soie. Dernière étape: le tissage... Les fils synthétiques, la maladie du ver et labandon de la soie naturelle provoquèrent le déclin de la sériciculture cévenole. Le Musée de la Soie à St Hippolite du Fort et la Magnanerie de La Roque à Sainte-Croix-Vallée-Française retracent son épopée. La bibliothèque municipale de Saint-Germain-de-Calberte a constitué un fond de livres historiques relatifs aux Cévennes. Ce sont des ouvrages de grande qualité à la disposition des personnes intéressées, et ce gratuitement. Chaque sommet, chaque vallée a sa légende, comme celle du Loup du Gévaudan. Mais tout nest pas que légende... R.L.Stevenson, jeune écossais, auteur de "LIle au Trésor" décida de traverser les Cévennes en 1878. Dabord randonneur solitaire, curieux de lhistoire de ses frères de religion, puis accompagné de Modestine, une ânesse pleine de caractère et de courage, il parcourut : Le Velay, Le Gévaudan, Le Mont Lozère puis le coeur des Cévennes... Son carnet de route, intitulé "Voyage avec un âne dans les Cévennes", inspire de nombreux randonneurs, qui effectuent scrupuleusement le même parcours ou partiellement (voir randonnées avec un âne)
Au XIX ème siècle et jusquau début du XXéme comme en témoignent les anciens, une population dense occupait la majeure partie du territoire. ... Chacune des crêtes, entre St-Jean-du-Gard et le Mt Lozère sont des "drailles", pour "lestives", le passage des troupeaux de la transhumance.
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