Pas une avalanche de fleurs
Mais raisonnablement réparties
Et quelques pétales blancs
Qui choisissent lair
Et le hasard de lherbe
Une manière de se tenir
Plus ou moins déhanchée
Mais équilibrée cependant
Avec, reconnaissable entre toutes
Cette habitude quont les fruitiers
De porter des branches
De décalages en ruptures
Mémoire de tailles
Plus ou moins à propos
Et un fourbi de tiges dressées
Ou en arc
Gourmandes dascension
Et de plein ciel
Qu’un abandon relatif
Leur confère
Pas mal de fleurs donc
Franchement ouvertes
Grandes et regroupées par bouquets
Surmontant chaque fois
De petites équipes de feuilles en désordre
Larges arquées et charnues
Une maigre proportion
Encore fuseau
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N’ayant pas déroulé leurs nervures
La masse de verdure gironde
Que nourrira le plein été
Noffre ici que sa timidité
Le vert précis et retenu
Cède pour un temps encore
La place à lécorce reine des automnes
Reine par forfait de lhiver
D’un gris moyen
Rêche et malmenée
Paysage réduit entamé
D’écailles parcelles
Régulières et nombreuses
Elle sert plus sûrement
D’appui au lierre qui la déborde
Qu’à la fauvette béret noir
Rare oiseau du quartier
Venu faire séjour dans ses hauteurs
La convoitise aura son temps
Le ciel entre les nuages
Établit selon son rythme
Ses contre-formes nettement bleues
Entre les noirs de la ramure
Le vent a peu de succès
Tout au plus quelques remuements
Sur les rameaux frêles en écart
il s’agit dun arbre sur la pente
Planté là au bord d’un muret
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